CAC-23 août 2021: Dans le cadre des programmes virtuels du Centre Algérien de la Cinématographie, la cinémathèque Algérienne présente un hommage à Mohamed Iguerbouchène, le premier compositeur algérien de musique classique et de musique de film.
Né le 13 novembre 1907 à Aït Ouchène (commune d’Aghribs près d’Azzefoune dans la wilaya de Tizi-Ouzou) et il est décédé le 23 août 1966 à Hydra. Cela fait donc 55 ans depuis sa disparition. Considéré comme le Mozart de la musique classique en Algérienne, Iguerbouchene a effectué plusieurs formations en Europe notamment en France et en Grande Bretagne. Mais en tant que cinéphile c’est sa relation avec le cinéma qui nous intéresse et dont nous rendons hommage aujourd’hui. Il est surtout associé à plusieurs films du temps de la colonisation.
Mohand Iguerbouchène se détache un peu de la musique symphonique pour aller vers le cinéma. Après quelques documentaires (Aziza) et un court métrage (Dzaïr), le réalisateur français Julien Duvivier lui propose de collaborer à la bande son de Pépé le Moko, un film dont le rôle principal est joué par Jean Gabin. Associé à Vincent Scotto, les deux artistes se partageront les musiques du film.
Pépé le Moko est vraiment le détonateur de la carrière de Mohand Iguerbouchène en tant que compositeur pour le cinéma. En 1937, il écrira notamment la partition du film Terre idéale en Tunisie.

En 1938, il fait, à Paris, la rencontre de Salim Hallali, chanteur originaire d’Annaba pour qui Mohand Iguerbouchène écrira une cinquantaine de titres essentiellement interprétés dans un style Flamenco en arabe. Un répertoire qui sera enrichi par la suite d’une vingtaine de chansons en kabyle.
En 1938, il composera avec Vincent Scotto la musique du film « Algiers », remake de « Pépé-le-Moko » avec Charles Boyer et Hedy Lamarr, dont nous diffusons le film, en l’absence sur youtube de la version française.
Suivant son approche à la BBC, il a diffusé en 1939 une de ses œuvres orchestrales, une « Rhapsodie maure », dirigée par Charles Brill.
En 1940, Paris Mondial lui confie sa direction musicale, c’est ainsi qu’il compose pour une vingtaine de courts-métrages de la maison Mercier films Inc.
En début 1945, il compose une centaine de mélodies d’après les poèmes des Milles et Une Nuits, de Rabindranath Tagore. En 1952, il signe la musique du film de Pierre Cardinal, Au cœur de la Casbah.
Voici le lien du film de Algiers que Iguerbouchene a co-signé la musique
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