Alger 01 décembre 2020 : La Cinémathèque Algérienne toujours fidèle à sa mission de mémoire du cinéma algérien, revient sur la carrière du comédien et réalisateur Mohamed Bouamari, qui nous a quitté, il y a 14 ans, le 1er décembre 2006 à l’âge de 65 ans.
Dans les années 70, Bouamari, qui était également l’un des animateurs les plus célèbre de la Cinémathèque Algérienne, a présenté aux fidèles spectateurs de la salle du musée du cinéma, la majorité des grands réalisateurs qui sont passé par la mythique salle du 26 rue Larbi Ben Mhidi.
Mohamed Bouamari a passé une partie de son enfance et son adolescence à Lyon, il s’est formé en autodidacte en fréquentant les plateaux de télévision. Il regagne sa patrie en 1965 et travaille comme assistant pour l’O.N.C.I.C., au moment de sa création en 1967. Il collabore en outre à de premiers grands projets cinématographiques de l’Algérie indépendante, tels Le Vent des Aurès de Mohamed Lakhdar Hamina ou La Bataille d’Alger de Gillo Pontecorvo, mais aussi à des coproductions tournées en Algérie : Z de Costa-Gavras et Remparts d’argile de Jean-Louis Bertuccelli.
Après avoir réalisé de significatifs courts métrages, il met en scène un premier long métrage très remarqué par la critique, « Le Charbonnier », récompensé du Tanit d’argent à Carthage et du prix Georges Sadoul à la Semaine internationale de la critique à Cannes.
Les longs métrages suivants, L’Héritage et Premier pas, confirment comme chez son compatriote Mohammed Chouikh, une sensibilité et une attention particulières aux questions de l’émancipation féminine dans un pays aux solides traditions patriarcales. Sa propre épouse, Fettouma Ousliha, incarne l’héroïne de ses films.
En France, il fait des apparitions dans plusieurs films à la faveur de petits rôles, réalise Nuit, un court-métrage en 1996, collabore à Zalea TV et intervient dans des actions de formation. Le cinéaste, qui souhaitait dès 1994 réaliser Le Crabe sur la participation des soldats africains à la libération de la France, était à Alger avec un long métrage en préparation : Le Mouton de Fort-Montluc, quand Mohamed Bouamari est décédé d’une crise cardiaque en 2006.

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